Le journal La Marseillaise a rapporté que la SNCF avait distribué à ses agents de la ligne Aix-Marseille et à ses clients une fiche de signalement qui répertorierait les personnes soupçonnées d'agression, en fonction de leur âge, de leur taille, de leur sexe et... de leur "apparence".
Sous la rubrique "Type" du formulaire intitulé « Restons acteur de la sûreté », le ou les agresseurs seraient classés par la SNCF parmi sept identifications possibles : "Européen", "Africain", "Nord Africain", "Asiatique", "Latino-Américain", "Gitan" et "Pays l’Est "
Fiche « Restons acteur de la sûreté » |
La Halde rappelle par ailleurs qu’ « on ne peut ethniciser des données, à des fins d’études par exemple, qu’à la condition que la CNIL encadre la démarche ».
Selon la fiche, les renseignements fournis seront très précieux "également pour le suivi de l'enquête". Et c'est ce qui me pose problème. Qui dit suivi, dit stockage de l'information (constitution de fichier). La SNCF sur ce point a voulu rassurer par son service de communication : "L’idée n’est pas de stigmatiser, ni de constituer un fichier, ni de faire de statistiques mais de réagir plus vite aux atteintes à la personne".
Finalement, la SCNF a annoncé avoir retiré la fiche de la circulation.