Lors de ses recommandations rendues vendredi 27 août 2010 à Genève, le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (Cerd) s'inquiète de la tenue de discours politiques de nature discriminatoire en France. Le Comité est en outre préoccupé de noter une augmentation récente des actes et manifestations à caractère raciste et xénophobe sur le territoire national ainsi que sur le développement de discours racistes sur internet.
Le Comité recommande ainsi à la France, lorsqu’elle aborde des questions liées aux composantes ethniques, raciales, culturelles ou étrangères de la population, "d’affirmer dans ses discours et ses actions toute sa volonté politique en faveur de la compréhension, la tolérance et l’amitié entre nations, groupes raciaux ou ethniques". L'ONU recommande en outre à la France "d’intensifier ses efforts afin de combattre et d’enrayer la montée du racisme et de la xénophobie en utilisant tous les moyens, notamment en condamnant fermement tous discours racistes ou xénophobes émanant des responsables politiques et en prenant les mesures appropriées pour combattre la prolifération d’actes et manifestations racistes sur internet".
Loin de promettre suivre ces recommandations onusiennes, certains responsables s'agacent et, notamment le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, contestent la légitimité du Cerd, arguant qu'il se compose de représentants de pays peu recommandables en matière de droits de l'homme, dont l'Algérie, la Russie, la Roumanie : l'argument est irrécevable car le Cerd est composé d'experts indépendants et non de représentants de gouvernements.
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