A l'heure où commence la présidence française de l'Europe, je m'interroge sur la notion de l'identité culturelle. Il est courant d'entendre dire que l'identité doit être unique et indivisible comme la République, et en même temps revendiquer l'exception culturelle de la France.
A moins d'être schizophrène chronique, il est sain de concevoir son identité comme diverse et variée s'enrichissant de celle de ses origines et/ou de son environnement d'accueil. Elle ne peut être que métissée et il ne peut en aucun cas y avoir de choix à faire, notamment pour les jeunes dont l'importance de la transmission culturelle est primordiale.
Il ne s'agit de rien d'autre, lorsque l'on nous parle entre autres de langues régionales, du basque ou du breton, de la communauté portugaise de Paris.
Turcs et Allemands ont montré dans les faits, à l'occasion de l'Euro 2008 du football, qu'en Allemagne il est naturel d'être Allemand et Turc à la fois.
Au fait qu'en est-il de nos concitoyens d'origine africaine ou maghrébine, dans un pays où plus du tiers de la population compte au moins un ancêtre d'origine étrangère?
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